
Mad Dog Loose
Au milieu des années 90 – 1990 – suite à la success story de dEUS et de son premier album Worst Case Scenario une quantité de nouveaux groupes intéressants ont éclos, Evil Superstars, Soulwax et … Mad Dog Loose…
Mais que sont-ils devenus, Mauro Pawlovski joue maintenant avec dEUS, les frères Dewaele ont enfanté leur 2many djs et Mad Dog Loose a totalement disparu de la circulation.
Revenons un peu sur la genèse de ce groupe.
A l’origine, Mad Dog Loose, c’est Alain Allaeys, un Yprois assistant en photographie basé à Gand. Alain s’entoure d’un multi-instrumentiste bruxellois nommé Nico Mansy. Quelques chansons sont enregistrées sur 8 pistes dans un petit studio et les bandes arrivent aux oreilles du tout récent label 62 TV records qui s’associe à Bang (le label de dEUS) pour sortir, en 1995, un EP Laser Advice, sur lequel il y a une chanson ultra crado à l’intro sifflée via une pédale de distorsion, Shiny Side, qui deviendra un véritable tube indie sur StuBru. Les radios francophones choisissent de plutôt programmer Laser Advice, plus… radio friendly.
Très rapidement, Nico Mansy quitte la Belgique pour les Etats-Unis et Allaeys s’entoure alors de 3 nouveaux musiciens, Armand Bourgoignie (Milk The Bishop) à la basse, Bernard Plouvier (Woodentrucks) à la batterie et au violon et Kurt Vanpeteghem à la guitare.
Le groupe part au Pays de Galles pour y enregistrer son 2ème EP avec Ian Caple (Tricky, Tindersticks, Bashung), deux mois plus tard sort Devil Waltz, grijsgedraaid par StuBru à nouveau.
Il est alors temps de penser à un album, le groupe décide de travailler avec Vermeersch et Vervloesem, producteurs du Worst Case Scenario de dEUS…
A sa sortie en 1996, Material Sunset, est très bien accueilli par la presse, le premier single Versa avec un gimmick de piano rachmaninovien, joué par la mère du batteur-violoniste, met les radios d’accord tant au nord qu’au sud du pays.
Le groupe joue beaucoup en Belgique, au Pays-Bas, en France, en Allemagne, à Londres et se fait aussi inviter au CMJ festival de New York.
Un autre single, tiré de l’album, fera aussi un beau chemin sur les ondes, Take Me Down.
Un matin de 1997, Alain Allaeys, supportant mal la pression montante et virant un peu paranoïaque, décide unilatéralement de dissoudre Mad Dog Loose, les discussions n’y feront rien, sa décision est irrévocable. Alain dispararaît de la scène musicale et subira peu de temps après une grave intervention chirurgicale à cœur ouvert et retourne habiter à Ypres.
Entretemps, les 3 autres Mad Dog Loose ont continué à faire de la musique, Armand a produit A Different Beat le premier 45t de Das Pop et est Paul Mac Cartney dans Not The Beatles, Bernard a sorti 5 albums solo sous le nom de Be Plouvier, a accompagné Robin Proper-Sheppard et Sophia à l’orgue Hammond sur scène et a réalisé les musiques de Panique au Village de Patar et Aubier, Kurt a monté deux groupes éphémères the Plastic Fish Factory & the Sticky Monsters et a ensuite intégré le groupe garage rock gantois the Mudgang.
Il y a un an, Alain appelle les autres Mad Dog Loose et propose une réunion, ils acceptent, sauf Kurt qui répond sorry, sans moi !
Après quelques répétitions, les trois Mad Dog Loose composent de nouvelles chansons et partent les enregistrer en Ardenne. Le résultat ? Signs From The Lighthouse, plus acoustique que leurs premiers enregistrements, mais la patte de Mad Dog Loose est définitivement toujours là.
Et comme Mad Dog Loose a toujours souffert des comparaisons avec dEUS, rajoutons-en une couche…
Un excellent blues pop, comme le disait si bien Rudy Trouvé…
Tom Barman qui programmait des petits concerts sous le cinéma Cartoons à Anvers, avait ajouté sur l’affiche annonçant Mad Dog Loose «beetje Beatles, beetje Velvet, beetje fantastisch ! »
Mad Dog Loose présentera ce nouvel album et une sélection de titres plus anciens à travers la Belgique début 2015.